Peinture
Portfolio par médium
Feu n’être
2020, acrylique sur toile
61 x 46 x 1,9 cm
Cette toile s’inspire d’un souvenir de mon enfance, alors que j’aidais parfois mon beau-père agriculteur dans ses tâches à effectuer.
L’une de ces tâches fut un jour de décharger des caisses pleines de poussins, afin de les vider dans un immense hangar où les poussins seraient ensuite livrés au destin qui les attend généralement dans l’industrie de l’exploitation animale.
Je m’ai tuée
2020, acrylique et papier sur toile
76,3 x 56,5 x 1,9 cm
Cette toile comporte un caractère autobiographique, en ce qu’elle m’a été inspirée par le sentiment que j’éprouvais en tant qu’enfant, de désarroi face au monde, et à la somme astronomique d’informations, souvent troublantes, auxquelles j’étais exposée, notamment via les journaux télévisés, m’engageant malgré moi dans un processus de questionnement sur « le sens de la vie » et de comment m’articuler dans le monde.
Statuer pour toi
2022, série de quatre toiles, acrylique sur toile
55,8 x 71 cm (dimensions individuelles)
Mon inspiration pour ces toiles a émergée en même temps que je lisais Vie et mort de l’image : une histoire du regard en Occident (Debray, 1994)1 . Ayant comme contexte initial de réaliser une oeuvre en lien avec le thème La figure et le temps, le point de départ de ces toiles réside dans l’étymologie latine du mot figure lui-même, soit « figura » signifiant « d’abord fantôme, ensuite figure » (p. 19).
Mon projet réfère à une « oeuvre » de 2007 de Guillermo Vargas (aussi connu sous le nom de Habacuc), lequel a attaché un chien au mur de la galerie d’art Galería Códice à Managua, au Nicaragua, avec la consigne de ne lui donner ni à manger ni à boire. Au mur, il était inscrit, avec des croquettes pour chien, « Eres loque lees », soit « Vous êtes ce que vous lisez ». Guillermo Vargas maintenait une certaine ambiguité sur la façon dont le chien était traité au sein de la galerie, et sur son potentiel décès au sein de celle-ci.
1. Debray, R. (1994). Vie et mort de l’image: une histoire du regard en Occident. Esprit (1940-), 57-66.