Je m’ai tuée

Je m’ai tuée 

2020, acrylique et papier sur toile, 76,3 x 56,5 x 1,9 cm

Cette toile comporte un caractère autobiographique, en ce qu’elle m’a été inspirée par le sentiment que j’éprouvais en tant qu’enfant, de désarroi face au monde, et à la somme astronomique d’informations, souvent troublantes, auxquelles j’étais exposée, notamment via les journaux télévisés, m’engageant malgré moi dans un processus de questionnement sur « le sens de la vie » et de comment m’articuler dans le monde.

Sources d’influence conceptuelle interdisciplinaires

Quand j’avais cinq ans je m’ai tué – Howard Buten, 1981, roman

Extrait :

1.

Quand j’avais cinq ans, je m’ai tué. J’attendais Popeye qui passe après le Journal. Il a les poignets plus gros que les gens et il est tellement fort qu’il gagne toujours au finish. Mais le Journal voulait pas s’arrêter. Mon papa il le regardait. Moi je m’avais mis les mains sur les oreilles pasque le Journal ça me fait peur. Ça me plaît pas comme télévision. Y a les Russes qui vont nous enterrer. Y a le président des États-Unis qui est chauve. Y a les grands moments du fabuleux salon de l’auto de cette année, que j’y suis même allé une fois et ça, ça m’a plu comme chose à faire. Un monsieur du Journal est venu. Il avait quelque chose dans sa main, une poupée, et il l’a levée en l’air. (Ça se voyait bien que c’était pas une vraie personne à cause des coutures.) J’ai enlevé mes mains. — Ce que je vous montre là, il a dit le monsieur, c’était le jouet préféré d’une petite fille. Et ce soir, à cause d’un accident stupide, cette petite fille est morte. Je suis monté dans ma chambre en courant. J’ai sauté sur mon lit. Je m’ai enfoncé la figure dans mon oreiller et je l’ai appuyée fort, fort, très fort jusqu’à ce que j’entende plus rien du tout. J’ai arrêté de respirer. Et puis mon papa est venu et il a enlevé l’oreiller et il a mis sa main sur moi et il a dit mon nom. Je pleurais. Il s’est penché et il a passé ses mains sous moi et il m’a soulevé. Il a fait comme ça, comme il fait à mes cheveux, et j’ai posé ma tête sur lui. Il est très fort. Il m’a dit tout doucement : — Là, là, fiston, tout va bien, pleure pas. — Je pleure pas, j’ai dit, je suis un grand garçon. Mais je pleurais. Alors mon papa m’a dit que tous les jours il y a des gens qui deviennent morts et que personne sait pourquoi. C’est comme ça, c’est les règles. Et puis il est redescendu. Je suis resté assis sur mon lit très longtemps. Assis, comme ça, longtemps, longtemps. J’avais quelque chose de cassé à l’intérieur, je sentais ça dans mon ventre et je savais pas quoi faire. Alors je m’ai couché par terre. J’ai tendu le doigt avec lequel faut pas montrer et je l’ai appuyé contre ma tête. Et puis j’ai fait poum avec mon pouce et je m’ai tué.

Anaxagore, « tout est dans tout », environ 500 – 428 avant J.-C., philosophie

Une philosophie « systémique » de l’un et du multiple

Dans le jeu entre l’un et le multiple, au coeur de la pensée préaristotélicienne, Anaxagore annonce une philosophie « systémique » qui trouvera son aboutissement chez les stoïciens (systema est un terme technique stoïcien). Aristote range Anaxagore et Empédocle parmi « ceux qui posent l’unité et la multiplicité (hen kai pollá) » (Physique I, 4, 187a, 22-23). En effet, le mélange primitif d’Anaxagore ne se confond pas avec l’apeiron d’Anaximandre. L’un et le multiple sont tous les deux originaires et l’on n’a donc pas à se demander comment des êtres déterminés et finis peuvent provenir d’un infini indifférencié ; cette difficulté avait amené Anaximandre à introduire, dans l’apeiron, un principe producteur, tò gónimon. D’après Anaxagore, chaque chose est en rapport avec toutes les autres choses ; « tout est mêlé dans tout » (Aristote, Physique, 187 b, 1) ; « il y a dans tout une portion (moïra) de tout, le Noûs excepté » (Simplicius, In Physica, 164, 24). Il y a, dans le cosmos et dans chaque chose, parité des parties et de la totalité. La coappartenance des parties n’entraîne pas leur dissolution dans le tout, pas plus que les ensembles ne s’obtiennent, comme ce sera le cas chez Démocrite, par une addition instable d’éléments isolés.

La position d’Anaxagore est originale. L’univers se trouve ordonné par des principes de continuité et de structuration, dont la portée est universelle : « Il y a beaucoup de choses de toute sorte dans tout ce qui est assemblé : les semences de toutes les choses, avec toutes sortes de figures et de couleurs et de goûts » (Simplicius, In Physica, 34, 29). Anaxagore se demande, s’il n’en était pas ainsi, « comment pourrait le cheveu naître de ce qui n’est pas cheveu ou la chair de ce qui n’est pas chair ? » (Grégoire de Nazianze, 36). À elle seule, la continuité institue une solidarité des êtres. Elle se trouve renforcée par l’intervention d’instances organisatrices plus spécifiques, en premier lieu le Noûs, […]

Cloud Atlas – Lana et Lilly Wachowski, et Tom Tykwer, 2012, film de science-fiction

Synopsis 

« À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié. »

« Cloud Atlas, c’est six histoires presque indépendantes (donc compréhensibles telles quelles) mais reliées par des éléments aussi divers que des personnages, des lieux ou des objets. » « Six films en un, liés par des détails » Le « thème commun à ces six histoires la lutte d’un individu pour dénoncer l’injustice ou faire éclater la vérité. »

Le fascia, anatomie

« Cette structure anatomique constituée de tissus conjonctifs, est en fait un seul et même tissu en continu. Le fascia est distribué uniformément à travers tout le corps. Il enveloppe et interagit avec les vaisseaux, les nerfs, les méninges, les os, les muscles ainsi que les viscères. Son rôle est d’offrir forme et support à ces diverses composantes anatomiques.

Mais bien au-delà de son rôle premier, le fascia sert de voie de communication entre les divers éléments qu’il dessert.

Nous savons maintenant que la composition du continuum myofascial est riche en récepteurs. Ceci implique qu’il possède bel et bien la capacité d’influencer certaines zones cérébrales responsables du contrôle émotionnel. C’est ainsi, que lors de son traitement en clinique par diverses approches manuelles, nous pouvons souvent en observer les impacts positifs.

Tout praticien qui s’intéresse au traitement des fascias aura depuis longtemps observer les bénéfices au-delà de la structure même. Augmentation des douleurs, apparition soudaine de nouveaux symptômes, états émotionnels perturbés ou améliorés, mémoire d’anciens traumatismes physiques ou psychiques. Ceci, de façon bien temporaire afin de faire place à un nouvel équilibre.

Et comme la Nature se montre toujours bienveillante lorsque nous nous y adressons de cette même façon, ces informations du corps et de l’esprit nous mènerons progressivement vers la cause première du déséquilibre. On ne pourra jamais sur-traiter une restriction myofasciale. Du moment que la structure aura repris sa pleine longueur, elle ne répondra plus au traitement. »

« Le Docteur Guimberteau décrit un système architectural au sein du corps, ayant une continuité tissulaire totale. Ce système est aussi appelé fascia. Cette trame est selon lui aussi importante que la cellule. Ce n’est en effet pas la cellule qui est responsable de la forme des tissus… »

« L’Architecture du corps humain vivant introduit le lecteur à une compréhension entièrement nouvelle de l’anatomie humaine. À travers l’observation intratissulaire par endoscopie vidéo-photographique des structures vivantes et en mouvement situées sous la peau, Jean-Claude Guimberteau a vu et compris que la réalité des structures corporelles repose sur une continuité tissulaire totale, et que l’architecture du corps et de ses tissus diffère profondément de la vision « compartimentée » de l’anatomie qui a été enseignée pendant des siècles. Dans ce livre, il expose sa thèse, selon laquelle la trame extracellulaire est aussi importante que la cellule elle-même, et la cellule n’est pas responsable de la forme. »

Holon, philosophie

Définition

« Un holon est un système (ou phénomène) dissipatif, évoluant et autopoïétique, composé d’autres holons, dont la structure existe à un point d’équilibre entre ordre et chaos. Il est entretenu par le débit de matière-énergie et d’information-entropie aux autres holons. Un holon est à la fois un ensemble lui-même et est en même temps inclus dans un autre holon dont il est un constituant. Il est donc une part de quelque chose plus grand que lui-même.

Les dimensions des holons vont des particules subatomiques et cordes, jusqu’au multivers composé de tous les univers possibles. Les êtres humains, leurs sociétés et leurs cultures sont des holons de niveau intermédiaire, créés par l’interaction de forces ascendantes et descendantes. Sur un plan non-physique, les mots, les idées, les sons, les émotions —tout ce qui est identifiable— est à la fois une part de quelque chose, et peut être vu comme ayant ses propres composants, tels les signes par rapport à la sémiotique. Ainsi définis, les holons sont liés au concept d’autopoïèse, en particulier selon leur développement pour l’application de Stafford Beer à la cybernétique de second ordre et à la théorie des systèmes viables, mais aussi de Niklas Luhmann dans sa systémique sociale.

Un holon étant intégré à des ensembles plus grands, il est influencé par ces ensembles, en même temps qu’il les influence. De la même façon, il est influencé par eux et influence les sous-systèmes qu’il contient. L’information circule dans les deux sens. Lorsque la bidirectionnalité du flux d’information et la compréhension du rôle sont compromises, pour quelque raison que ce soit, le système commence à s’effondrer. Les ensembles ne reconnaissent plus leurs dépendances vis-à-vis de leurs subordonnés et ceux-ci ne reconnaissent plus l’autorité organisatrice des ensembles. Les cancers peuvent être vus comme de tels effondrements dans le domaine de la biologie.

Une hiérarchie d’holons est appelée une holarchie. Le modèle holarchique peut être envisagé comme une tentative de modifier et moderniser les perceptions de la hiérarchie naturelle.

Ken Wilber remarque à la suite de Koestler que la validation d’une holarchie est que, si toutes les instances d’un type donné de holons cessent d’exister, alors tous les holons dont ils faisaient partie cessent inévitablement d’exister aussi. Ainsi, les atomes étant d’un niveau inférieur à celui des molécules, la suppression de toutes les molécules n’implique pas que les atomes cessent d’exister ; par contre, si les atomes sont supprimés, alors les molécules cesseront de même d’exister au sens strict. Le concept de Wilber est connu comme la doctrine du fondamental et du significatif. Un atome d’hydrogène est plus fondamental qu’une fourmi, mais la fourmi est plus significative. La doctrine du fondamental et du significatif est nuancée par le pragmatisme axé sur le rhizome radical de Gilles Deleuze et Félix Guattari.

Un paramètre important de la conception de l’holarchie par Koestler est qu’elle est ouverte à la fois en dimensions macroscopiques et microscopiques. Cet aspect de la théorie a plusieurs implications importantes. Le système holarchique ne commence pas avec les cordes, et ne se finit pas avec le multivers. Ces deux extrémités ne sont que celles posées par l’esprit humain au moment présent. Ces limites seront rayées ultérieurement, car nous n’y incluons pas encore l’ensemble de la réalité. Karl Popper4 nous enseigne que ce que l’esprit humain connaît et connaîtra de la vérité en un point de l’espace et du temps est une versimilitude, et qu’il continuera à s’approcher de la réalité sans jamais l’atteindre. En d’autres mots, la quête humaine de la connaissance est une journée sans fin, avec d’innombrables vues en avant, mais aucune possibilité d’en atteindre la fin.
Les travaux de certains physiciens actuels cherchant une théorie du tout descendent très profondément dans le microcosme, partant de l’hypothèse que le macrocosme découle finalement du microcosme. Cette approche connaît deux failles du point de vue de la théorie des holons. La première est que le fondamental et le significatif ne sont pas la même chose. La seconde est que le microcosme est en dimension ouverte. Il en découle que la recherche de la théorie du tout devrait aboutir à la découverte d’un phénomène encore plus microscopique que la corde et plus complexe que la théorie M. C’est également le cas de nombreuses lois de la nature appliquées à des systèmes relativement bas dans la hiérarchie qui cessent de fonctionner à des niveaux plus élevés. La théorie M a un pouvoir prédictif à l’échelle subatomique, mais apporte peu d’informations sur la réalité à des échelles plus élevées. »

Hétéro l’école? : plaidoyer pour une éducation antiopressive à la sexualité – Gabrielle Richard, 2019, essai, éducation/pédagogie/sociologie

4ème de couverture 

L’école enseigne-t-elle l’hétérosexualité? Y apprend-on les bonnes et les mauvaises manières d’être une fille ou un garçon? Dans la cour de récréation comme en classe, les jeunes ont tôt fait de comprendre quels corps, quels comportements et quelles attirances sont admissibles. Et c’est peut-être dans les cours d’éducation à la sexualité que ces messages sont transmis le plus directement.

Ce livre passe au crible une culture scolaire qui contribue à reconduire des normes de genre et de sexualité, souvent à son insu. Il montre comment les programmes, les manuels et les pratiques enseignantes peuvent maintenir les élèves dans l’ignorance quant à leur identité et leurs désirs, voire alimenter la violence. Dressant un portrait sans complaisance de l’éducation à la sexualité en France et au Québec, il propose des pistes d’intervention afin de rendre les contenus scolaires véritablement inclusifs, positifs et antioppressifs.

Gabrielle Richard est sociologue du genre. À travers ses recherches menées au Québec et en France, elle interroge les normes scolaires liées au genre et à l’orientation sexuelle.

Résumé :

L’éducation à la sexualité transmise en milieu scolaire est loin d’être neutre. Les contenus enseignés suggèrent parfois qu’il existe des manières acceptables d’être et de se comporter en tant que fille ou garçon. Ce livre prend à partie cette culture scolaire qui valorise l’hétérosexualité, sans en
4
prendre nécessairement conscience, et contribue du même coup à la marginalisation de ses élèves LGBT. Si cela se fait d’une panoplie de manières, c’est peut-être dans les cours d’éducation à la sexualité que cela se donne à voir le plus facilement.

Quand la beauté nous sauve - Charles Pépin, 2013, essai, philosophie

4ème de couverture 

« Lorsque la beauté – d’un paysage, d’une mélodie, d’un tableau, d’un visage… – nous saisit, nous reconnaissons la sensation unique qu’elle nous procure mais nous ne mesurons pas forcément son importance. A la quête du beau, nous préférons en général la quête de la réussite, du pouvoir, du bonheur, du plaisir, de l’amitié ou de l’amour.

Pourtant, affirme ici Charles Pépin, le plaisir que la beauté nous donne n’est jamais superficiel : elle nous aide à mieux nous connaître, à oser être ce que nous sommes, à accueillir le mystère de l’existence.

Croisant la pensée des grands philosophes, l’oeuvre des artistes d’hier et d’aujourd’hui, puisant aussi dans son expérience personnelle, il montre que la beauté permet de retrouver notre Liberté de juger, de développer notre capacité d’écoute, nous aide à nous dépasser et à nous faire confiance.
La beauté est plus qu’un spectacle : elle nous aide à vivre plus intensément. »

Résumé :

Un paysage naturel vous offre l’apaisement, une mélodie vous redonne soudain foi en vous-même, un tableau vous emporte dans quelque chose de plus grand que vous, un visage contemplé vous invite à voir le monde autrement…Chaque fois que la beauté nous touche, elle nous réapprend à nous faire confiance, à nous écouter, à ne pas nous laisser enfermer dans notre quotidien, à nous ouvrir à la promesse d’un Absolu. Dans le plaisir esthétique, nous réussissons même à nous confronter à ce qui d’habitude nous effraie : le mystère des choses, notre propre obscurité… C’est le pouvoir de la beauté : elle nous donne la force d’aimer ce qui est, en même temps que celle d’espérer ce qui pourrait être. Croisant la pensée des grands philosophes, l’oeuvre des artistes d’hier et d’aujourd’hui, puisant aussi dans son expérience personnelle, Charles Pépin éclaire l’énigme de la beauté et montre en quoi sa fréquentation peut nous aider à vivre.

Le courage de créer : de la nécessité de se remettre au monde – Rollo May, 1975, psychologie

4ème de couverture 

Et si, l’imagination et l’art n’étaient pas, comme on le croit trop souvent, une parure superficielle de la vie mais plutôt la source essentielle de toute expérience humaine. Et si, la logique et la science étaient issues de toute forme artistique et non l’inverse… la société serait-elle différente? Serions-nous enclins à écouter nos pulsions créatrices et à les appliquer dans notre quotidien?

Le courage de créer nous plonge au coeur des impulsions créatives profondes qui, une fois libérées, nous permettent de nous accomplir et déjouer les vieux scénarios inhibiteurs trop longtemps ancrés en nous, pour dépasser nos peurs. C’est aussi la découverte de nouvelles formes, de nouveaux symboles, de nouveaux modèles sur lesquels nous pourrons bâtir une société. Toute profession exige cette sorte de courage. En sa qualité de thérapeute, Rollo May a pu observer ses patients et les aider à découvrir ou à redécouvrir leur potentiel créateur. Il s’appuie sur la définition antique de la créativité qui la présente comme une « folie divine », un moyen d’échapper à la psychose. L’être créatif serait en effet protégé de la folie grâce à sa faculté de créer.

La Part du colibri : l’espèce humaine face à son devenir – Pierre Rabhi, 2006, essai, écologie, environnement, politique et sciences sociales

4ème de couverture 

“La terre, être silencieux dont nous sommes l’une des expressions vivantes, recèle les valeurs permanentes faites de ce qui nous manque le plus: la cadence juste, la saveur des cycles et de la patience, l’espoir qui se renouvelle toujours car les puissances de vie sont infinies…”

Avec ce texte, magnifiquement illustré par Pascal Lemaître, Pierre Rabhi nous fait partager son amour pour la Terre, pour la nature, et nous appelle à en prendre soin.
Pierre Rabhi, écologiste convaincu, expert international, est également philosophe et écrivain.

Pascal Lemaître est illustrateur, tant dans l’édition que pour la presse. »

Résumé :

« « Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? » « Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part. » Telle est notre responsabilité à l’égard du monde car nous ne sommes pas totalement impuissants si nous le décidons. » Pierre Rabhi, écologiste convaincu, expert international, est également philosophe et auteur de nombreux ouvrages. »

L’entraide : l’autre loi de la jungle – Pabloe Servigne, Gauthier Chapelle et Alain Caillé, 2017, essai, sciences sociales

4ème de couverture 

« Dans cette arène impitoyable qu’est la vie, nous sommes tous soumis à la « loi du plus fort », la loi de la jungle. Cette mythologie a fait émerger une société devenue toxique pour notre génération et pour notre planète.

Aujourd’hui, les lignes bougent. Un nombre croissant de nouveaux mouvements, auteurs ou modes d’organisation battent en brèche cette vision biaisée du monde et font revivre des mots jugés désuets comme « altruisme », « coopération », « solidarité » ou « bonté ». Notre époque redécouvre avec émerveillement que dans cette fameuse jungle il flotte aussi un entêtant parfum d’entraide…

Un examen attentif de l’éventail du vivant révèle que, de tout temps, les humains, les animaux, les plantes, les champignons et les microorganismes – et même les économistes ! – ont pratiqué l’entraide. Qui plus est, ceux qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas forcément les plus forts, mais ceux qui s’entraident le plus.

Pourquoi avons-nous du mal à y croire ? Qu’en est-il de notre tendance spontanée à l’entraide ? Comment cela se passe-t-il chez les autres espèces ? Par quels mécanismes les personnes d’un groupe peuvent-elles se mettre à collaborer ? Est-il possible de coopérer à l’échelle internationale pour ralentir le réchauffement climatique ?

À travers un état des lieux transdisciplinaire, de l’éthologie à l’anthropologie en passant par l’économie, la psychologie et les neurosciences, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle nous proposent d’explorer un immense continent oublié, à la découverte des mécanismes de cette « autre loi de la jungle ». »

Le suicide l’affaire de tous – Suzanne Lamarre, 2014, psychologie

4ème de couverture 

Comment aborder la question du suicide avec un membre de notre famille ou de notre entourage qui semble à risque ? Doit-on lui cacher notre inquiétude ou, au contraire, lui poser des questions précises ? Comment le faire sans aggraver la situation ? Médecin psychiatre de l’Université McGill, Suzanne Lamarre nous livre dans ces pages une nouvelle vision de la problématique du suicide. Elle fait la preuve qu’il ne faut plus se limiter à traiter les comportements suicidaires comme les symptômes d’une maladie mentale mais comme un moment clé pour réorganiser la vie avec les autres. Des histoires de cas, certaines tristes, d’autres touchantes ou qui se terminent bien, illustrent son propos. Une réflexion essentielle destinée à susciter de nombreuses discussions sur l’approche aux suicidaires et la stigmatisation des troubles mentaux.

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