Dessin
Lettrification
2022, marqueur sur papier à dessin
90 x 130 cm
Inspirée du livre Éloge de la Baleine, de Camille Brunel, qui mentionne notamment que les activités humaines impactent les communications intraespèces et interespèces, cette œuvre est un dessin réalisé grâce à une répétition des 26 lettres de l’alphabet, laissant apparaitre une carte du monde qui met l’accent sur la continuité entre la terre et les eaux, en dessinant leurs reliefs grâce à une écriture continue.
Ce planisphère se base sur la projection de Peters, qui restitue plus fidèlement la superficie des continents que les projections couramment utilisées, telle que celle de Mercator, lesquelles tendent à minimiser celle des pays dits « du sud ». Recouverte et saturée de lettres, cette carte des reliefs réfère à l’ère des technologies de communication et à ses impacts sur le monde, à la mise sous contrat de la Terre, où les terres et les eaux sont négociées, commercialisées, dominées, etc., et l’alphabet est aussi le symbole de la langue et de l’écriture comme ressort de l’entreprise coloniale et spéciste.
Dorsales, fosses océaniques, plateaux continentaux, talus continentaux, plaines abyssales, plaines, plateaux, reliefs montagneux
Dorsales, fosses océaniques, plateaux continentaux, talus continentaux, plaines abyssales, plaines, plateaux, reliefs montagneux
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2022, marqueur sur papier à dessin
80 x 65 cm
Description à venir…
en pourcentage il y a au moins 2 homosexuel.le.s dans la classe fiotte gouine gouinasse lopette on vit vraiment dans un monde de dégénérés ça se voit qu’il est gay brouteuse de chattes corps sale et pas aimable t’es un garçon où une filles? c’est déviant ma mère ne veut plus que l’on se parle ça se voit qu’il est trans c’est juste une phase on ne veut pas de toi ici arrête de me mater ça se voit qu’elle est trans t’as pas peur qu’elle te viole? qu’est-ce que j’ai raté dans ton éducation? ça se voit qu’elle est lesbienne tu ne corresponds pas à ton stade de développement tarlouze hors de chez moi je préfère que tu ne dormes plus chez moi pédé me regarde pas sale monstre goudou dégage on joue pas avec les filles à cause de toi je ne serais jamais grand-mère mauviette touchez pas le ballon, la gouine l’a contaminé viens, tu vas voir moi j’vais te dégouiner t’es vraiment malade dans ta tête fillette c’est un garçon manqué alors ça t’excite hein! vous êtes lesbiennes? vous baisez? allez-y montrez-nous comment vous faites? dégage des vestiaires j’ai plus le droit d’être avec toi t’es trop belle pour être lesbienne t’es contre nature la bite c’est mieux c’est qui qui fait l’homme? à mort les PD t’as trop pas l’air lesbienne sale chienne tapette PD invertie elle fait un peu gouine non? pourquoi tu t’habilles pas normalement? c’est une fille ou un garçon? moi j’pourrais pas être ami.e avec quelqu’un comme ça allez vous brouter le gazon ailleurs je t’aime comme tu es espèce de cochonne ment pas je sais bien que tu m’aimes aussi
en pourcentage il y a au moins 2 homosexuel.le.s dans la classe fiotte gouine gouinasse lopette on vit vraiment dans un monde de dégénérés ça se voit qu’il est gay brouteuse de chattes corps sale et pas aimable t’es un garçon où une filles? c’est déviant ma mère ne veut plus que l’on se parle ça se voit qu’il est trans c’est juste une phase on ne veut pas de toi ici arrête de me mater ça se voit qu’elle est trans t’as pas peur qu’elle te viole? qu’est-ce que j’ai raté dans ton éducation? ça se voit qu’elle est lesbienne tu ne corresponds pas à ton stade de développement tarlouze hors de chez moi je préfère que tu ne dormes plus chez moi pédé me regarde pas sale monstre goudou dégage on joue pas avec les filles à cause de toi je ne serais jamais grand-mère mauviette touchez pas le ballon, la gouine l’a contaminé viens, tu vas voir moi j’vais te dégouiner t’es vraiment malade dans ta tête fillette c’est un garçon manqué alors ça t’excite hein! vous êtes lesbiennes? vous baisez? allez-y montrez-nous comment vous faites? dégage des vestiaires j’ai plus le droit d’être avec toi t’es trop belle pour être lesbienne t’es contre nature la bite c’est mieux c’est qui qui fait l’homme? à mort les PD t’as trop pas l’air lesbienne sale chienne tapette PD invertie elle fait un peu gouine non? pourquoi tu t’habilles pas normalement? c’est une fille ou un garçon? moi j’pourrais pas être ami.e avec quelqu’un comme ça allez vous brouter le gazon ailleurs je t’aime comme tu es espèce de cochonne ment pas je sais bien que tu m’aimes aussi
Sans titre
2023, projet collaboratif, Julie Bouchard, Marie Di Caro, Eugénie Gaultier Boucher et Julie Métivier
90 x 130 cm
« Ce projet de groupe est un recensement, ou plutôt une cartographie, du 6e étage du pavillon Judith Jasmin de l’UQAM et de son écosystème vivant. Le plan fut tracé avec les reportages de la communauté de l’étage qui portent sur leurs rapports quotidiens avec leur environnement immédiat; les plantes du lieu. À contrejour, l’endos de la carte transparait et révèle une courtepointe des plantes entrelacées ensemble sur divers papiers artisanaux brodés à la main sur la carte vis-à-vis leurs locaux respectifs. Cette cartographie a été imprimée en plusieurs exemplaires de petit format qui furent fournis au public afin d’arpenter l’étage avec une perspective différente. Une installation éphémère immersive sur l’étage représente l’effet de verdissement et d’appartenance qu’apportent ces plantes à UQAM. »
https://www.instagram.com/p/CpgGqV6P9nM/?utm_source=ig_web_copy_link&igshid=MzRlODBiNWFlZA==
600 à l’heure (détail), 2022
2022, stylo à bille sur papier à dessin
127 x 675,5 cm (7 panneaux de 127 x 96,5 cm)
Description à venir…
Inspiré de l’article « Mal-être à l’abattoir » (entrevue avec un employé d’Olymel, disponible à https://www.ledevoir.com/societe/706014/mal-etre-a-l-abattoir)
Ce projet se base sur un article de Le Devoir, dans lequel des personnes travaillant dans les « usines de transformations » de Olymel témoignent de la cadence de travail, du nombre d’animaux « transformés » par heure, de la douleur physique et mentale d’effectuer ce travail et d’être responsable de la mort d’êtres vivants.
Mon intention est de traduire cette réalité et de sortir ces chiffres de l’abstraction, par le biais d’une série d’éléments déclinés à partir de l’unité déterminée par l’article, soit 600 cochons/heure.
[…]
600 à l’heure (suite)
2023, impression sur papier Epson mat et sur papier Bond couché
Dimensions variables
Ce projet se base sur un article de Le Devoir, dans lequel des personnes travaillant dans les « usines de transformations » de Olymel témoignent de la cadence de travail, du nombre d’animaux « transformés » par heure, de la douleur physique et mentale d’effectuer ce travail et d’être responsable de la mort d’êtres vivants.
Mon intention est de traduire cette réalité et de sortir ces chiffres de l’abstraction, par le biais d’une série d’éléments déclinés à partir de l’unité déterminée par l’article, soit 600 cochons/heure. Ces éléments sont de petites tailles, permettant de tenir cette réalité entre nos mains.
Le premier élément est une pile de cartes correspondant au nombre de cochons morts « le temps d’une chanson », soit 30 en 3 minutes. S’ensuit une série de livres accordéon, dont chaque page équivaut à 3 minutes, et dont chaque bande reliée pour former les livres correspondent à une heure de travail dans l’usine citée dans l’article. Ainsi, le premier livre correspond à 1 heure, contient 600 cochons et mesure 1,5 cm de haut, le second correspond à une journée de 8 heures, contient 4800 cochons et mesure 12 cm de haut, enfin, le dernier correspond à une semaine de sept jours, soit 56 heures, contient 33 600 cochons et mesure 84 cm de haut.
Chaque page est imprimée à partir d’une série de 4800 cochons préalablement dessinés à la main, et la couverture de chacun des livres est composée d’extraits de l’article imprimés à l’envers, impliquant la nécessité d’ouvrir intentionnellement chaque livre pour voir le texte à l’endroit.